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Le mordançage

Avant même que la couleur n'apparaisse, le tissu se prépare.

Les fibres végétales — coton, lin, chanvre — sont baignées dans des solutions naturelles qui ouvrent la voie à la couleur.

C’est une étape essentielle : elle crée un lien intime entre la matière et les pigments.

Ainsi, la teinte se fixe, résiste au temps, à la lumière, aux lavages.

Certaines plantes, riches en tanins, s’en passent volontiers — comme la grenade ou l’avocat, qui contiennent déjà en elles le pouvoir de teindre sans artifice.

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L'extraction des couleurs

Je cultive, je glane, je récolte — au rythme des saisons et des cueillettes patientes.

Chaque plante est choisie avec soin, puis préparée : coupée, broyée, infusée dans l’eau chaude.

Ce geste ancestral libère les pigments cachés dans les pétales, les feuilles, les écorces…

Le temps, la température, la qualité de l’eau — tout joue.

De cette alchimie délicate naît une décoction précieuse, prête à accueillir la fibre.

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Le bain de teinture

Le tissu glisse lentement dans le bain, et le dialogue commence.

Les pigments s’attachent à la fibre, la couleur s’installe, doucement révélée par la chaleur.

Ce moment suspendu est toujours un émerveillement.

Ce que la nature offre dépasse toutes les attentes : des tons subtils, changeants, vivants.

Aucun bain ne ressemble au précédent — chaque teinture est une histoire unique.

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Le bundle-dye et l'écoprint

Des techniques d’impression végétale aussi libres que poétiques.

On compose avec les fleurs, les feuilles, les épices, comme une offrande déposée sur le tissu.

Puis on roule, on lie, on laisse la vapeur faire son œuvre…

Les couleurs se diffusent, les formes s’impriment : empreintes sensibles, souvenirs végétaux.

Un univers se révèle, chaque fois différent — et toujours éphémèrement magique.

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